La dolce vita
La dolce vita ...
Pour ce voyage, j'ai choisi de tester le mode "tout autonome". Alors j'ai chargé ma voiture, les cartes dans le téléphone et c'est parti. Parti pour plusieurs heures d'un trajet à travers les routes sinueuses des Alpes, les belles montagnes du Piedmont, les successions de tunnels entrecoupés de ciel bleu et me voilà débarquée dans la frénésie des routes génoises. Gênes, c'est le port historique de Christophe Colomb, c'est la via Garibaldi bordée de palais, l'effervescence d'une ville méditérranéénne et un lassis du ruelles plus étroites et pittoresques les unes que les autres. Trois jours de visite et une magnifique surprise dans le cimetière monumental de Staglieno, témoignage funeste des riches familles génoises où l'on croise dans une atmosphère romantique stèles et statues plus belles les unes que les autres. Curieusement, je dénombre beaucoup de veuves pétrifiées éplorées chérissant le souvenir de marbre de leur mari perdu dans un déchirement plus que démonstratif, mais aucune dansant ou virevoltant, célébrant leur liberté retrouvée... Les patriarches génois étaient-ils donc de si bons maris? Trois jours, c'est bien, mais j'ai hâte de quitter cette ville épuisante à force de bruits et de monde, hâte de me mettre au vert dans les Cinque terre. Une région montagneuse au bord de la mer où les villages aux façades colorées, perchés à flans de montagnes, plongent dans les eaux limpides de la méditerranée. C'est sauvage, c'est magnifique, et si comme le disent les guides touristiques la main de l'homme a su dompter la nature sans la dénaturer, en tout cas, elle a surtout su tirer profit de toutes ses richesses et fait au passage main basse sur la vôtre. Mais bon, toute chose n'a-t-elle pas sa contre-partie ? 4 jours de randonnées et un coup de soleil plus tard, direction la Toscane. 3 jours à Volterra, 4 à Montalcino et je découvre enfin les splendides et photogéniques paysages de Toscane, des fonds d'écran Windows ou tout n'est que calme et volupté, douceur et verdoyance. Entre la douceur des vallons et les vignes en terrasse, je sirote leur fameux bruneo de Montalcino, un vin corsé et tannique, en alternant marche et repos sous le soleil, je goûte ce bonheur au parfum délicieux ... Mais qu'on est bien. Pardon ? 10 jours déjà ! Ouhla, mais il est temps de partir pour Florence rejoindre des amis pour les quatre derniers jours de ce voyage. Florence, la ville de l'art et des Médicis, des palais, des musées, du Duomo, du Ponte Vechio et des marchands ambulants qui te sautent dessus tous les trois pas pour te vendre des parapluies quand il pleut, des jouets lumineux la nuit et des lunettes de soleil quand il fait beau... Allez, un dernier petit tour à Sienne sur la piazza del campo, un dernier émerveillement dans leur grandiose cathédrale de marbre noir et blanc et il est temps de rentrer. 8 heures de route et c'est fini. Quel souvenir j'en garderai ? Cette franche opposition entre la ville et la campagne, cette vie à deux facettes, à deux vitesses, un peu déroutante, un peu douce-amère. Et de belles rencontres encore et toujours.
Et n'oubliez pas, si vous aimez, n'hésitez pas à partager.
Bonne visite.
